Moi.

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Alors moi c’est Mikaël, 30 ans, connu dans le monde parallèle du net sous le pseudo de Kikicorky. Ancien (faux) gamer-geek reconverti en voyageur irresponsable qui abandonnera  travail, famille et patrie™ pour une durée de douze mois : au moment d’écrire ces lignes je viens d’obtenir le visa qui me permettra de passer un an au Japon.

Départ prévu en janvier 2014.

 

Mais pourquoi un blog lié au Japon quand des trucs de ce type fourmillent déjà par paquets de 5 milliards sur le net et dont les sujets ont déjà été retournés dans tous les sens par toute une génération d’écrivains du web plus ou moins inspirés ?

Beh en fait, ça va être simple, je le fais avant tout pour ma pomme : quand je serai à cheval sur un rebord de la boîte à sapin, nul doute que j’aurai à cœur de me rappeler qu’un jour j’aurais été jeune, beau et aventurier tout en me la pétant un peu devant des petits enfants attentifs et subjugués par Papy.
Ajoutant à ça le fait que, étouffé par ma flemme habituelle, j’ai jamais été capable de présenter à mon entourage mes diverses aventures de manière synthétique et compréhensible, j’ai espoir qu’avec un tel outil je pourrai enfin décrire lisiblement ma petite vie au fil de l’eau, sans omettre trop de détails ni faire trop travailler ma pauvre mémoire défaillante.
D’ailleurs le blog aura le mérite de me forcer à organiser un minimum les thèmes que je souhaiterai aborder, ça sera sûrement moins chiant qu’écrire un bouquin et toujours mieux mis en forme que mes pauvres dossiers photos en vrac sur le disque dur.
Et si en plus mes articles pouvait servir à des gens qui pensent tenter le coup à leur tour, alors…

Maintenant que j’ai bien justifié la mise en ligne d’un blog, pourquoi le Japon et pourquoi un an ?

Ma réponse initiale serait qu’en fait, j’en ai absolument aucune idée.
Mais si je devais essayer de développer au delà de mon côté asiat’ fanboy , je dirais que comme tout bon produit des 90’s j’ai été élevé aux jeux vidéos ainsi qu’au club Dorothée et tout ce que ça comprenait de programmes surpuissants pour finalement, après avoir creusé un peu au fil des ans, tomber dans la marmite de la culture nippone bien que pas trop profondément quand même.
Je dirais également que mes études universitaires m’ont finalement permis de démonter une vision idéalisée de l’Asie, et donc du Japon, à force notamment de dés-occidentaliser mon regard sur cette partie du monde ce qui m’a permis de découvrir par bribes et avec ce que j’ai la prétention de croire être un œil neuf et éloigné des clichés initiaux, une société vraiment particulière et a fortiori pour ce qui en décombe©, plutôt attirante.

Du coup après trois voyages touristiques au pays du soleil levant, j’ai pensé qu’un an en immersion totale aidé de toutes mes économies serait pleinement justifié pour aller plus loin dans la découverte de ce pays qui, quand on creuse un peu, n’apparaît plus si étrange et éloigné de nous qu’on pourrait le croire malgré la flopée de médias plus ou moins renseignés qui affirment le contraire.
Et si en plus je pouvais faire mentir les expat’ blasés qui présentent le Japon comme un repaire de nationalistes racistes et intolérants pour faire fuir les petits niais dans mon genre, j’aurais tout gagné.